C. Contrôles anti-dopage
Aujourd’hui le combat contre le dopage semble bien loin d’être fini, car modifier un produit tout en gardant ses propriétés pour le rendre indécelable n’est pas très compliqué. En 2002, une molécule interdite, la norboléthone, a ainsi été modifié en 7-déhydro-genabol, indécelable aux contrôles. Et il existerait 11 autres modifications possibles, toutes indécelables à moins de faire un test spécifique.
Et c’est là que la faille réside : les tests ne dépistent que les molécules déjà interdites, dont le profil est connu en chromatographie. Comme certaines molécules n’ont encore jamais été synthétisées, on ne dispose pas de profil de référence. Au mieux, on a des soupçons, mais rien qui puisse faire office de preuve tangible.
Car même avec des produits connus, échapper aux contrôles est assez simple pour les sportifs bien renseignés. Pour l’EPO, par exemple, ils ont recours à des cures et s’arrêtent trois jours avant la compétition (l’EPO n’est plus détectable après 48h) et pendant la compétition, ils se contentent d’1/3 de la dose normale, un taux lui aussi indécelable.
Malgré tout, les contrôles font des progrès notables. Par exemple, aujourd’hui, pendant les courses cyclistes, 280 molécules sont recherchée dans les urines, sans compter les tests sur le sérum et les contrôlent sanguins.
Certains tests comme ceux sur la testostérone, eux, sont pratiquement sûrs à 100%.
La liste des produits interdit est maintenant élaborée par l’agence mondiale antidopage (AMA), qui la réévalue chaque année. Elle est ensuite adaptée par le CIO (Comité International Olympique) et les différentes fédérations sportives.
Brochure livrée avec la licence d’Athlétisme :
En ce qui concerne le tableau, voici quelques spécifications :
L’alcool et les bêtabloquants sont interdits seulement dans certains sports (automobile, ski, billard, karaté, pentathlon…) et à partir d’une dose variable (entre 0,10 et 0,20g.L-1 pour l’alcool). La créatine ne fait pas partie des listes de substances interdites, mais elle n’est pas autorisée à la vente en France, car considérée comme dangereuse. Elle permettrait la prise de muscle et une meilleure récupération, mais pour ses détracteurs, augmenterait les risques de déchirures musculaires et de cancers.
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