C. Effets de l’entrainement sur la machine musculaire et donc sur la performance

Du sédentaire au champion, l’amélioration de la performance est obtenue par l’entraînement physique qui a deux objectifs : améliorer l’endurance ou la force musculaire et faire reculer les limites de la fatigue.

- L’entraînement en endurance favorise la réalisation d’efforts de durée prolongée. Il est composé d’exercices dynamiques longs d’intensité moyenne répétés quotidiennement sur une grande période.
A l’échelle du muscle, son résultat global est d’élever le potentiel aérobie des fibres musculaires et de favoriser l’utilisation précoce des lipides. Des études ont montré que lors de ce type d’entraînement, la densité des mitochondries augmente et qu’il y a une transformation au bout de 6 semaines d’entraînement des fibres IIB (rapides) en fibre I (lentes). Avec le temps, on observe ainsi une augmentation de la densité des capillaires sanguins dans les muscles : en réduisant la distance sang-tissus, elle favorise les échanges d’oxygène et de substrat énergétique. Mais si l’entraînement cesse, ces modifications disparaissent en l’espace de quelques semaines.
- L’entraînement en endurance entraîne aussi une adaptation cardiaque : pour une même intensité d’effort on observe une augmentation du volume sanguin éjecté à chaque contraction parallèlement à une réduction du rythme cardiaque. Le débit sanguin maximal que le cœur peut fournir s’accroît alors considérablement. Ainsi d’environ 18 litres par minute chez le sédentaire, il peut atteindre 34 litres par minute ou plus chez le marathonien entraîné.
- L’entraînement destiné à améliorer la force et la vitesse de la contraction musculaire a des conséquences
opposées à celles de l’entraînement en endurance. Il consiste en des séries d’efforts courts et intenses, répétés à brefs intervalles de temps au cours de plusieurs séances hebdomadaires. Ce type d’entraînement s’apparente à la musculation (que nous ne développeront pas), qui est un moyen privilégié pour développer la force. Son effet le plus évident est le développement d’une hypertrophie musculaire ; associé à une augmentation du diamètre des fibres rapides due à un accroissement du nombre de myofibrilles. De plus, comme les muscles sont sollicités pour des contractions rapides et puissantes, il y a une augmentation de la synthèse des protéines contractiles de forme rapide y compris dans les fibres lentes.
Sur le plan hormonal, on observe une adaptation qui va dans le sens de l’accroissement de la synthèse des protéines, il y a élévation du taux de testostérone et de libération d’hormones de croissance.
Enfin, la priorité est donnée au renouvellement d’ATP par le métabolisme anaérobie : en effet, il y a diminution de l’irrigation par les capillaires sanguins, de la densité en mitochondries et des activités enzymatiques oxydatives (aérobies) alors que celle de la glycolyse (anaérobie) augmente.

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