Nous avons pris l’exemple de la posture de départ chez les sprinters.
Aujourd’hui, le départ se fait en starting-block car les avancées techniques ont prouvé l’efficacité de la posture quadripédique, mais ça n’a pas toujours été le cas car comme on peut le voir sur cette illustration des jeux olympique d’Athènes en 1896, autrefois les coureurs adoptaient la posture de départ qui leur convenait. Or, le choix de la posture de départ est déterminant pour l’efficacité des forces de détente et pour une meilleure coordination posture-mouvement.
Sur un stade d’athlétisme nous avons testé différentes postures de départ : sur une distance de 10m nous avons effectué une série de 10 départs en trépied ainsi qu’une autre de 10 départs en starting-block. Nous avons choisi de courir sur 10m car sur une distance aussi courte, seule la vitesse du départ détermine le chrono. Avec la moyenne des temps de chaque série, les résultats obtenus sont les suivants :
Départ trépied (chrono sur 10m) : 2"95
Départ starting block chrono sur 10m) : 2"71
Ces derniers mettent en évidence la meilleure efficacité de la position en starting-block .En effet, celle-ci permet une propulsion horizontale en avant et les pieds, en contact complet avec les blocks, sont en position d’étirement des muscles pour une réponse explosive de propulsion.
Nous avons alors considéré plusieurs postures de départ en start se différenciant par la position plus ou moins avancée du centre de gravité et par une plus ou moins grande flexion des bras. Les temps chronométrés sont les meilleurs pour les positions les plus déséquilibrées, ç’est à dire les positions pour lesquelles le sprinter et le plus penché en avant.
La même expérience est réalisée en laboratoire : les conditions du départ sont reconstituées, les starting-block sont munis de capteurs destinés à mesurer la poussée des pieds, et l’ensemble est installé sur le plateau de force qui mesure les forces exercées sur les appuis au sol lors du départ. Le tout est prolongé d’une piste de 30 mètres. Comme on peut le voir, des mires sont placées aux articulations du coureur pour enregistrer les déplacement de ces segments corporels ; et un modèle mathématique indique le centre de gravité du corps qui résulte des forces induites par la posture de départ.
La mesure de l’accélération due à la poussée des pieds montre la moins bonne efficacité des positions les plus reculées, et, conformément à nos observations, les résultats montrent que la détente du coureur est d’autant meilleure au moment où les mains se lèvent que le centre de gravité est éloigné des starting-blocks.
Ainsi, avec ce genre d’étude, l’entraîneur et l’athlète peuvent par exemple programmer des plans d’entraînement en rapport avec la meilleur posture de départ.
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